Emballage biodégradable : enjeux et nouveautés
La biodégradabilité d’un emballage est une propriété complexe qu’il est important de définir pour la dissocier de la compostabilité, processus assisté par l’Homme.
Alors que le e-commerce connaît un engouement sans précédent, en quoi les entreprises peuvent-elles participer à la préservation de l’environnement via l’utilisation d’emballages biodégradables et compostables ?
Outre leur caractère écologique, quels sont les nombreux avantages de ces contenants nouvelle génération ? Enfin découvrez les innovations technologiques disponibles sur le marché pour envoyer des colis véritablement éco-responsables.
Emballage biodégradable, une définition
L’emballage biodégradable est un type de conditionnement qui a la propriété de se décomposer dans un environnement favorable (lumière, humidité, etc.) sous l’action de micro-organismes comme les algues, les bactéries ou les champignons.
Le matériau qui se dégrade biologiquement se convertit métaboliquement en en dioxyde de carbone (CO²), eau (H²O) et humus. Pour qu'un matériau soit considéré biodégradable, il doit être en mesure d'atteindre 90 % de biodégradation en moins de 6 mois.
Bon à savoir : un produit “compostable” est nécessairement biodégradable mais son processus de dégradation est accéléré via une unité industrielle (forte température, taux d’humidité élevé, taux d'oxygène autour de 20%, etc.).
Zoom sur la norme EN 13432 : la compostabilité
Selon la norme européenne EN 13432 relative aux emballages et déchets d’emballages, voici les caractéristiques d’un matériau compostable :
- biodégradabilité : conversion métabolique ;
- désintégration : perte de visibilité du matériau dans le compost final ;
- faible concentration en métaux lourds ;
- bonne qualité de compost : contrôle de l'écotoxicité et de la valeur agronomique ;
- permanence des paramètres chimio-physiques (concentration d’azote, etc.),
- absence d’effets négatifs sur le déroulement du processus de compostage.
Seul le respect de l'ensemble des ces conditions permet de considérer un matériau comme compostable. Ainsi, à la différence de l’emballage biodégradable, l’emballage compostable doit pouvoir servir à la croissance de plantes.
Même si l’emballage biodégradable est susceptible de disparaître, il ne doit pas pour autant être jeté dans la nature. En effet, les écosystèmes ont une capacité limitée à absorber les produits biodégradables, avec pour conséquence, des dommages sur l’environnement.
Emballage biodégradable : les avantages
Du côté des entreprises, la démarche de l’éco-design - qui vise à minimiser l'impact d’un produit ou d’une gamme de produits sur l’environnement - n’est pas toujours pleinement ancrée dans le processus marketing.
Pourtant, il est important de rappeler les nombreux atouts que présente le bio-emballage pour les professionnels de la vente de marchandises et produits finis, comme pour les consommateurs :
un impact environnemental plus faible que les emballages conventionnels faits de matières issues de la pétrochimie. L’emballage biodégradable s’inscrit à ce titre dans les prérogatives RSE (Responsabilité Sociétale de l’Entreprise), pour un business durable et responsable
une opportunité commerciale de répondre à la tendance des consommateurs d’aller vers des choix plus “green”, pour l’avenir de leurs enfants et de la planète. Ce ne serait pas moins d’un consommateur européen sur deux qui souhaiterait pouvoir utiliser des emballages biodégradables*
une solution économique et rentable, à l’heure où les industriels développent des bio-emballages en grande quantité. Bien que le plastique demeure l’emballage le moins onéreux du marché, son image environnementale est tellement entachée que les consommateurs sont prêts à payer un peu plus cher pour des emballages écologiques.
En somme, en mettant à la disposition de leurs clients des emballages recyclés, recyclables ou encore réutilisables, les commerces physiques comme les boutiques en ligne font le choix d’un business écologique et en phase avec les attentes client actuelles, sans atteinte à leur budget packaging.
*Source : étude ProCarton 2018.
La réutilisation des emballages, un service Chronopost
Pour participer pleinement à l’économie circulaire, Chronopost développe à Paris un service de réutilisation des emballages destinés à la livraison de colis.
Pour en bénéficier, il suffit de vous rendre dans l’un des trois points de proximité suivants pour déposer des cartons usagés, ou pour réutiliser les emballages mis à disposition :
- Chrono City 123 rue Lecourbe (Paris 15ème) ;
- Chrono City 82 rue de Bagnolet (Paris 20ème) ;
- Agence Chronopost 11-13 Boulevard Ney (Paris 18ème).
Emballage biodégradable : des innovations
Guidés par les attentes des consommateurs, le e-commerce comme les commerçants de quartier se tournent de plus en plus vers des packagings écologiques ou tentent d’éviter le suremballage.
De multiples innovations ont ainsi vu le jour dans les services du packaging des entreprises spécialisées, pour répondre à cette forte demande. Voici donc quelques exemples d’emballages biodégradables :
- emballage en fibre de cellulose moulée ;
- boîte d'expédition en carton ondulé recyclé ;
- sac d'expédition en bioplastique (plastique biosourcé ou biodégradable) ;
- ruban adhésif en kraft plutôt qu’en polypropylène ;
- emballages alimentaires en fibre de canne ;
- ou encore couverts biodégradables en bois.
Par ailleurs, les grandes marques comme les start-up semblent prendre le tournant du bio-emballage en prêtant une attention accrue à la gestion des déchets de même qu’en limitant tout bonnement l’usage des emballages, à l’image des magasins de vente en vrac.
Zoom sur l’emballage biosourcé
Dans la grande famille des emballages biodégradables, vous avez certainement déjà entendu parler de l’emballage “biosourcé” ?
Ce type d’emballage est issu de matières organiques renouvelables, aussi appelées “biomasse”. Elles peuvent être d’origine animale ou végétale :
- amidon ;
- cellulose ;
- sucre ;
- etc.
Pour exemple :
À partir de l’amidon de maïs, il est possible de produire des particules de calage qui se dégradent naturellement.
À positionner dans les colis en remplacement des traditionnelles “chips de polystyrène”, pour éviter que les produits ne bougent dans le carton !
Rappel :
La distribution dans les magasins (ou en drive) de sac plastique à usage unique est interdite depuis le 1er juillet 2016. Les commerces sont désormais dans l’obligation de proposer des alternatives moins polluantes (sac plastique réutilisable, poche papier, etc.).